Le mot « cobla » (« cobles » au pluriel) viendrait du mot latin « copula » qui signifie union, en l’occurrence une réunion de musiciens.
La formation actuelle remonte au début du XX° siècle (vers 1922). Elle est caractérisée par la présence d’instruments typiquement catalans :
- Le flabiol et le tambourin qui donnent le top départ et qui rythment la sardane
- Le tible (ou la prima) instrument de la famille des hautbois à hanche double
- La tenora même famille mais plus longue et à la voix plus grave
- Le fiscorn sorte de tuba et de cor d’harmonie à la fois
La position des musiciens est toujours la même soit de gauche à droite :
Au 1° rang :
- Le flabiol tambourin
- 2 tibles
- 2 tenores
Au 2° rang
- 2 trompettes
- 1 trombone à piston
- 2 fiscorns
- 1 contrebasse
Le premier embryon de cobla apparaît (pour le moins dans les archives..) en 1398 à Argeles avec les danses de carnaval accompagnées par 2 « joglars » : un qui joue du « gratlle » sorte de cornemuse et l’autre du tambour (vent et percussion).
Cette cobla de joglars va perdurer jusqu’au 18° siècle sous la dénomination de « mitja cobla » (demi cobla) à côté de la cobla entière constituée par 4 joueurs : on retrouve la cornemuse, le tambour est remplacé par un tambourin auquel est associé un flûtiau de berger (ancêtre du flabiol actuel) et 2 tibles rudimentaires à une seule clé.
La composition de cette cobla n’est pas figée : on peut avoir des trompes, hautbois ou violons à la place des tibles…Son problème est qu’elle est composée d’instruments rudimentaires qui ne permettent pas d’évolution musicale et, en plus, il n’existe aucune partition écrite.
La transformation est inévitable pour suivre les goûts musicaux de l’époque :
- 1840 la cornemuse est remplacée par un cuivre : en règle générale un trombone à coulisse
- 1852 l’année charnière pour la cobla actuelle avec la mise au point de la tenora par André Toron (hautboiste réputé à Perpignan) qui a finalisé les améliorations déjà entreprises par son père Valentin à partir du tible initial
- Vers 1914 le fiscorn remplace le trombone à coulisse dont la tessiture pouvait chevaucher celle de la tenora
- Dernière étape vers 1922 avec l’introduction de la contrebasse